Thomas Benard + Viggen (live)
Reception
16.09.2010
RTT
Nl
De structuren van Thomas Benard (Frankrijk, 1984) creëren een tot verbeelding sprekend universum bestaande uit bouwmaterialen, neonlichten en stof. Uitgaand van aanvankelijk bestaande objecten, geven de vormen een futuristische verschijning van een constant in beweging zijnde evolutie, waarvan de kunstenaar de limieten poogt te controleren. Falend in de expositieruimte, geven Thomas Benard's sculpturen een link naar architectuur weer zinspelend op verscheidene architecturale modellen en de constructurele samenstelling ervan in een ongedwongen universum van functionaliteit.
En
The structures conceived by Thomas Benard (France, 1984) create an imaginary universe of abstract shapes made of construction materials, neon lights and fabric. Initially real objects, these shapes give a futurist appearance to a world in constant evolution, the limits of which the artist is trying to control. Stranded throughout the gallery, Thomas Benard's sculptures express a link to architecture in their allusions to architectural models, the architecture of a composite construction, a universe freed of all functionalism.
Fr
Les structures de Thomas Benard (France, 1984) construisent un imaginaire de formes abstraites à partir de matériaux de construction, de néons et de tissu. Les formes constituées, issues d'objets réels, donnent des allures futuristes à un monde en perpétuelle évolution dont l'artiste cherche à maîtriser les limites. Objets échoués dans leur espace d'exposition, les sculptures de Thomas Benard marquent un attachement à l'architecture, rappelant la maquette architecturale, dans la construction composite d'un univers dégagé de toute fonctionnalité.
Nourris de la littérature, de vieux films de science-fiction, les objets de Thomas Benard sont des formes d'utopie, absurdes mais intelligentes. La transcription volumétrique d'objets est une manière pour lui de capter le réel comme la photographie le fait en deux dimensions. La structure s'impose, celle-là même qui permet d'identifier un objet d'un autre. Dénué de sa fonction première, le volume fabriqué a quelque chose du ridicule. Il témoigne de l'absurdité des objets, symboles d'une innovation technique, industrielle ou architecturale, qui se retrouvent vite dépassés.
Pour la RTT, l'ancienne Régie des Télégraphes et Téléphones de Belgique, une antenne de télécommunication est le sujet d'une RECEPTION. Pourtant, il ne s'agit pas tout à fait de l'objet originel mais simplement de l'image dont l'artiste a pu s'en faire. La forme constituée est le cœur d'une scénographie lumineuse dans l'espace d'exposition, lui-même organisé par des formes géométriques au plafond. L'objet en soi, autonome, intègre une volonté environnementale de s'adapter à un contexte.
Proche d'une pratique artisanale, Thomas Benard ramène la technologie à un état purement formel. À l'heure du do-it-yourself, la reconstruction par ses propres moyens de structures complexes est une manière pour lui de se les approprier. L'usage de matériaux tels que le bois ou le métal dénote d'une volonté de renouer avec les matériaux traditionnels de la sculpture. Émettrice et réceptrice, l'antenne est le sujet d'une invitation, une histoire d'un soir. Comme les symboles ne sont pas faits pour durer, la structure construite sera rapidement détruite. Seule perdure l'image de cet objet qui agit comme un flash sur notre mémoire. L'objet conserve une part de fragilité dans un jeu de construction en équilibre.
