David Ferrando Giraut
Journeys End in Lovers Meetings

22.01.2011 — 10|12 gallery

Nl

Met Journeys End in Lovers Meetings, vindt David Ferrando Giraut (Spanje, 1978) de eerste adolescente verliefdheden opnieuw uit, het portet van een slecht in zijn vel voelende persoon uit de huidige malaise generatie schetsend. Beginnend van de teksten van horrorfilms uit de jaren '80, nemen de liefdevolle ontmoetingen de allures van een nachtmerrie aan, hoewel de acteurs afkomstig zijn uit een gore film. De stereotiepen van het genre zijn relevant geherstructureerd « de zwarte kant van de sexuele vrijheid ».
(S. Zizek, Sexuality in the Atonal World, 2008)

En

With Journeys End in Lovers Meetings, David Ferrando Giraut (Spain, 1978) reinvents the fantasies of adolescent first love stories, depicting the angst of a generation. Through the revival of words from old horror films of the 80s, romance turns into a nightmare as the actors come straight out of a gory movie. He models the stereotypes of the genre to reveal « the dark side of sexual liberation ». (S. Zizek, Sexuality in the Atonal World, 2008)

Fr

Avec Journeys End in Lovers Meetings, David Ferrando Giraut (Espagne, 1978) réinvente l'imaginaire des premiers amours adolescents traçant le portrait d'un mal-être générationnel. Reprenant les paroles de films d'horreurs produits dans les années 1980, la rencontre amoureuse prend les allures d'un cauchemar alors que les acteurs sont directement tirés d'un film gore. Les stéréotypes du genre sont remaniés révélant « le côté noir de la libération sexuelle ». (S. Zizek, Sexuality in the Atonal World, 2008)

Les clichés nous assaillent et ne rendent pas compte de la réalité de nos affects. Pour la décrypter, l'artiste passe par la fiction et reprend les films d'horreur qui l'ont vu grandir. Après avoir revu une sélection du genre, les extraits sonores et visuels de ceux-ci sont réadaptés dans un dialogue fictif. La série de polaroids nous propulse dans une époque révolue et réveille les instants des premiers amours gauches. La complexité du sexe, simultanément la condition de la possibilité et de l'impossibilité de l'amour, est noyée dans une perception romantique du jeune couple. David Ferrando Giraut, comme pour chacun de ses projets, documente le sujet avec différents médiums de la production visuelle et audiovisuelle : la photographie, la vidéo, l'objet et le son, supports eux-mêmes révélateurs du resurgissement dans le présent de ruines passées (polaroïd, video VHS et film 16 mm, platine vinyle).

Il revisite la relation amoureuse à travers les références de sa propre adolescence (films, séries télévisées, musique) avec une distance emprunte de mélancolie. Les paysages dévoilent une atmosphère inquiétante, émanant du mouvement romantique, dont les vidéos reprennent les thèmes principaux : la quête de soi, la sexualité, l'adolescence, les phénomènes surnaturels avec un fort intérêt pour la face sombre des êtres humains.

Dans Journeys End in Lovers Meetings, l'expérience de l'amour devient le sujet d'une menace. Par l'utilisation du plan fixe, des voix désincarnées sans interaction directe avec le mouvement des lèvres, l'artiste donne une vision romanesque d'une jeunesse stéréotypée : trois portraits, sortes de Dorian Gray, dans lesquels le corps et les états d'âme se dissocient. La rencontre amoureuse et, plus exactement, la découverte du sexe n'ont alors rien de glamour.

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